Qui suis-je ?


Comme beaucoup j'ai commencé l'éducation de ma chienne Berger Allemand, il y a de très nombreuses années ,au collier étrangleur voire à piques. Mais je trouvais ma chienne sans joie, dans la contrainte, j'ai donc cessé l'éducation et nous allions nous promener toutes les deux. Elle était si heureuse que je me suis mise à  penser que ce genre de collier ne convenait pas aux chiens.

Je faisais en même temps de l'équitation que je débutais... Quand je voyais tous ces chevaux qui eux aussi été contraints, qui devaient pendant des heures tourner en rond, comme mon chien, dans un manège ou une carrière, avec des mors de plus en plus durs dans la bouche, et que l'on faisait sauter, essuyant des refus et les corrections allant crescendo......

Là aussi une fois mes degrés obtenus (galop 9 Eperon de Vermeil), je décidai d'avoir un cheval mais chez moi. Je pris donc une jument dont  personne ne voulait, et qui était destinée à la boucherie, attendant la mort dans un lugubre hangar et dans le noir total, car soit disant très difficile et ne voulant pas sauter. Grâce à la complicité qui nous a unie pendant de longues années nous avons fait du concours complet et toujours aux classements.

Puis je suis passée au concours de saut d'obstacles toujours avec des chevaux dont plus personne ne voulait parce que ne voulant plus sauter, et mon challenge était "On va y arriver ensemble !"
Grisbi-c 7 ans pas de gain car au refus, fut un merveilleux compagnon dans les grosses épreuves et toujours aux classements.
Gold Star ce magnifique anglo 10 ans jamais sorti de son box car trop compliqué et ne sautant pas soi disant, là aussi nous avons gagné de grosses épreuves il était formidable Gold.
Que dire de mes jeunes chevaux, de Patine de Rieupt (partie au moment ou là aussi on gagnait de grosses épreuves) achetée à 6 ans, très difficile jument, mais nous avions créé un lien énorme et elle me le rendait bien, malheureusement nous n'avons pas eu le temps de continuer ensemble.
Fini le manège sans fin, et les sauts avec cravache et éperons, mais des promenades, des galops, une communication, une relation, une osmose, et quand le cheval était remis de toutes ses émotions passées et qu'il me disait "okay" eh bien je lui redonnais goût aux sauts ! Jamais de gros obstacles, toujours des petits, et ceci dans la joie, dans le plaisir.
Mon plus gros défi fut Patine de Rieupt, une jument d'une nervosité incroyable, hors du commun, pas musclée à 6 ans lorsque je l'ai achetée, ayant passée entre les mains de cavaliers importants, j'en ai fait une boule de muscles, et elle sautait, ensuite, merveilleusement bien, malgré que c'était un paquet de nerfs mais on s'entendait tellement bien, elle me faisait confiance et nos résultats étaient à la hauteur de nos espérances à toutes les deux, malheureusement une fin tragique ou moi même fut dans le coma, fit que ma jument mourrut un samedi après midi en plein concours alors que j'étais au paddock à l'entrainement, les mauvaises langues ont parlé de dopage, (eh bien non je n'ai jamais dopé mes chevaux, simplement un travail journalier amenait mes chevaux à me faire confiance c'est tout).
Et d'autres chevaux dans le même état que les deux autres ont suivis, et nous avons été ensemble plusieurs fois Champions de Lorraine Individuel et par Equipe, et un titre de Championne de France avec un cheval encore plus "fini" que les autres dans son mental.
Voilà tout ceci pour dire que si nous essayons de comprendre l'animal, quel qu'il soit, nous pouvons arriver à obtenir tout ce que nous désirons. 

Mon Gold Star, mon Grisbi-C dans une épreuve Grand Prix.